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Infinite in the Corpse's eye
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21 septembre 2007

Le speed dans la peau

Greengrass

Paul Greengrass: "bon écoute Matt, tu sais ce que tu vas faire? hein, hein? tu sais? Tu vas courrir!!! Chouette non? On va faire le premier film ou le héro, et bin il court du début à la fin! Et tu sais quoi, et bin le cadreur là bas, oui oui celui qui a l'épaule défoncée - c'est pour plus de réalisme que je l'ai embauché - et bin il va te suivre, donc cours pas vite histoire qu'il puisse te garder dans le champs. De toutes façons ça sera court c'est un plan qui doit durer que 1 centième de seconde, me faut juste la saccade de la caméra là, pour créer une dynamique"

The Bourne Ultimatum: 3/6

Sympathique film, y a pas à dire, largement meilleur que le second (qui déjà explosait le premier, bousasse sans nom AHMA), mais ça reste du Greengrass de base. L'idée de calquer la mise en scène de Bloody Sunday, véritable reportage de guerre fictionnel, à ce qui s'apparente à un prototype du film d'action ricain actuel est toujours aussi interressante (même si pas novatrice pour un sous), mais le réal irlandais semble, à la vue de ce dernier épisode, ne pas avoir évolué depuis son premier film. Il a même regressé en bien des points. Le découpage hyper-cut, la gestion de l'espace souvent nawak, etc. Tout est fait afin de priviligier la brutalité et la démarche sensorielle sur la lisibilité de l'action, alors que, de Sorcerer à Miami Vice, en passant par Die Hard 3, Le soldat Ryan, Time and Tide, ou, très récemment, Les fils de l'homme, beaucoup de grands (que dis-je... immenses) cinéastes ont montré que les deux pouvaient s'accorder.

Greengrass semble se borner à penser sa mise en scène de manière totalement intuitive, ce qui donne au film une certaine dynamique mais lui fait aussi passer à côté de pas mal de choix techniques et autres partis-pris, qui auraient pu accroitre la puissance de sa mise en scène, autant d'un point de vue sensoriel qu'en terme d'élégance filmique. Jamais le film n'atteint l'élégance barbare d'un Die Hard 3, la gestion de l'espace chaotique et virtuose d'un Time and Tide, l'urgence d'un Miami Vice, la puissante brutalité des Fils de l'homme, la saisissante impression d'assister à quelquechose en direct, d'y participer, d'un Sorcerer. Le film, en se voulant représentatif du genre, se confronte beaucoup trop directement à ses réferences. Greengrass est loin d'atteindre le niveau de tous les McT, HarK, Friedkin, Mann and co... Et La Vengeance Dans La peau multiplie les lieux communs de l'actionner moderne avec un systematisme parfois gonflant: la poursuite en bagnole en lieu public, le mano à mano, la partie de cache-cache, etc. Il va jusqu'à citer le précedent épisode, pourtant (trèèèèès) loin d'être une réference, à un point tel qu'on a l'impression d'en voir à plusieurs moments un remake amélioré.

Si en plus le scénario répond à tous les enjeux développés dans les deux opus précedents par une réponse aussi simple que bateau, qui essaye, sans y parvenir, de donner à la trilogie des allures de gigantesque dénonciation de la corruption aux USA (original XD), en plus de dévellopper une pseudo-reflexion sur l'importance que l'on donne à la sécurité nationale au détriment de la vie de certaines personnes, "réflexion" bien trop éfleurée (et mal en plus, à travers des flash-backs d'une banalité affligeante) pour prendre un réel sens, on le droit d'être "déçu" (sauf que moi j'en attendais queud en fait de ce film)...

Sinon c'est pas mal XD et parfois jouissif (la séquence de la gare, Minority Report Style!!!!! Ou on apprend que Jason Bourne est en fait un precog...)

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Commentaires
N
C'est normal que Greengrass ait des cheveux d'ancien hippie mal dégrossi ? XD<br /> Où sont donc passés ses cheveux de roux irlandais car oui, tous les Irlandais sont roux. Taratata, mais oui, mais oui... :D
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